LA ESPERA / 2012

Installation, bande de plus de 20m de longueur, tabouret en bois et tricot en laine noire, dimension variable.

« Un petit tabouret est installé et une bande extrêmement longue en tricot avec ses deux aiguilles au bout, dessinent au sol un chemin roulé, vécu. L’attente d’un changement… L’attente qui pense le monde. Le temps nous parle d’absence, de silence, de mémoire et de transit.

Cette œuvre est une performance, une action. Elle évoque une présence absente, où les objets et l’espace invitent à parcourir la répétition du geste, du temps cyclique. De la même manière que notre quotidien, notre hier et la façon dont nous remémorions notre vécu personnel. Le fait que la «tricoteuse» n’est plus présente par des moments, nous incite à notre tour à attendre son arrivée, avec elle. Nous restons les spectateurs de cette présence presque fantomatique. Ici, c’est l’écriture du temps, le tissage d’un présent, d’un passée et d’une destinée à la fois, un chemin de vie, celle de nos mémoires individuelles et collectives.

« C’est une sensation que je sens à chaque fois que je retourne dans mon pays, j’ai commencé à avoir cette sensation après quelques années passés ailleurs, car avant je n’aurais jamais remarqué cela, j’étais aussi dans cette attente. Nous avons l’impression que tout le monde attend quelque chose, même si personne ne sait ce qu’il attend, car en réalité il ne se passe rien, il n’y a rien à attendre, mais à vivre ». »